Noyés dans les informations se succédant à vitesse vertigineuse, nous avons un peu oublié des personnes qui se battent pour la liberté de l’information dans deux sens du terme, le contenu et le moyen actuel de la diffuser, le bit (0-1) et ses applications. Des personnes sont poursuivies et enfermées. Parmi elles Julian Assange.
Le risque d’assassinat
Julian Assange est littéralement menacé de mort dans la prison anglaise où il a été enfermé au mépris de toute loi internationale. Qui a atteint un âge certain se souvient du sort de prisonniers irlandais sous le règne de Margaret Thatcher ! Les méthodes ont changé, la cruauté reste égale. Le rapporteur de l’ONU pour la torture en a fait le constat lors de sa visite en mai (https://ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=24665&LangID=E ).
Il explique la situation en détail : https://www.les-crises.fr/censure-reveler-la-torture-de-julian-assange-par-nils-melzer-rapporteur-special-de-l-onu-sur-la-torture/ et termine par :
« […] il ne s’agit pas seulement de protéger Assange, mais d’empêcher un précédent susceptible de sceller le sort de la Démocratie occidentale. Quand pour la première fois, dire la vérité sera devenu un crime, alors que les puissants jouissent de l’impunité, il sera ensuite trop tard pour corriger le tir. Notre voix aura capitulé face à la censure et notre destin face à la tyrannie sans limites. »
Le fond
Avec La Quadrature du Net, l’ALDIL « soutient toutes les lanceuses et lanceurs d’alerte actuellement enfermé·e·s ou poursuivi·e·s (Jeremy Hammond, Reality Winner, Laurie Love, etc.) et dénonce les pratiques de mise à mort lente et de torture employées, comme ce fut le cas avec Chelsea Manning. Nous souhaitons qu’Internet puisse rester un instrument permettant l’émancipation et un moyen de reprendre du pouvoir par rapport au contrôle des États ou des grands acteurs privés. Un outil facilitant l’échange d’informations et la protection des sources. Force est de constater que de nombreux États sont prêts à tout pour faire taire les personnes qui cherchent à s’en servir en ce sens. »
« Sous couvert de raison d’État, les systèmes judiciaires suédois et britanniques ont été manipulés pour faire traîner les procédures et coincer Julian Assange. Nous soutenons la cause incarnée par WikiLeaks et dénonçons la persécution illégitime de ses soutiens. […] Nous défendons la vie privée pour les faibles et la transparence pour les puissants. » (source : La Quadrature du Net, La vie privée pour les faibles, la transparence pour les puissantsn, mai 2019)
Nous signons la lettre ouverte au Président Trump : https://defend.wikileaks.org/openletter/